Énergie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe (Deuxième partie)

Par Jean-Jacques Nieuviaert et Michel Gay

Embargo et nouvelles dépendances

Un résultat inverse de l’objectif recherché

Selon un rapport du 28 avril du « Centre for Research on Energy and Clean Air », bien que les volumes de ventes aient diminué, la Russie a presque doublé ses revenus provenant de la vente de combustibles fossiles à l'UE pendant les deux mois de guerre en Ukraine grâce à la flambée des prix. La Russie a perçu sur cette période environ 62 Md€ de ses exportations de pétrole, de gaz et de charbon, dont environ 44 Mds€ vers l’UE, alors que la Russie n’avait perçu « que » 140 Mds€ pour l'ensemble de l'année 2021

Énergie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe

Par Jean-Jacques Nieuviaert et Michel Gay

La crise énergétique majeure en cours que traverse l’Europe depuis mi-2021, et qui va s’aggraver, résulte davantage de l’impéritie et de l’absence de vision stratégique (par idéologie, incompétence, et affairisme) de l’Union européenne (UE) que des conséquences du Covid et du conflit russo-ukrainien.

L’origine de la crise

Une politique énergétique à dérive.

La crise énergétique européenne de ce début 2022 est d’une gravité qui n’avait plus été connue depuis les chocs pétroliers des années 1970.

Mais contrairement à ce que la Commission Européenne tente de nous faire croire, les causes de cette crise ne sont pas principalement externes à l’Europe, et le conflit russo-ukrainien est loin d’en être la cause déterminante.

Depuis plus de 10 ans la Commission Européenne n’a aucune stratégie ni aucune vision pour assurer à la population européenne, et donc aussi à son industrie, l’accès à une énergie fiable, compétitive, indépendante, en sécurisant le fonctionnement des systèmes énergétiques.

Pourquoi l’Europe a-t-elle tant négligé le nucléaire ?

Stupeur et tremblements

La réponse est simple : par bêtise et par dogmatisme. L’Union européenne, notamment l’Allemagne qui défend son industrie, veut écarter le nucléaire par dogmatisme politique « vert » antinucléaire en s’ingéniant à effrayer les citoyens.

Ses « élites » utilisent les grands médias pour distiller régulièrement une peur irraisonnée parmi la population, d’autant plus facilement que le sujet est compliqué.

Que l’Allemagne assume ses choix ! Mais qu’elle veuille les imposer à tous les autres devient insupportable.

De plus, certains producteurs d’électricité (gaz, éolien, photovoltaïque, et même charbon) s’acharnent à écraser le nucléaire, ce concurrent redoutable de leurs affaires, afin de préserver leurs intérêts financiers au détriment de l’intérêt général.

100 villes neutres en carbone d’ici 2030 : « yaka fokon » et les braves citoyens paieront !

Par Michel Gay

100 milliards d’euros à distribuer d’ici 2030 à des villes européennes pour devenir « neutres pour le climat » ! Et allons donc !

La foire aux subventions « tous azimuts »

La foire aux subventions juteuses continue. Les milliards d’euros européens qui semblent tombés du ciel mais qui sont directement prélevés dans la poche des contribuables continuent d’abreuver le marché honteux des malins qui se pressent pour récupérer cette manne issue des impôts et taxes prélevés sur tous les citoyens.

Soyons cyniques jusqu’au bout : il vaut mieux que ces milliards dilapidés reviennent partiellement en France plutôt que d’alimenter nos « chers » pays européens…

Sur 377 communes candidates pour recevoir une partie du pactole européen (rappel : payé par tous), 9 villes ou métropoles ont été sélectionnées par la Commission européenne (Lyon, Grenoble Alpes Métropole, Paris, Marseille, Angers Loire métropole, Dijon métropole, Bordeaux métropole, Dunkerque, et la métropole de Nantes). Toutes ces villes devront signer un « Climate City Contract » (une lettre au Père Noël d’intentions lénifiantes et d’objectifs) afin de contractualiser leurs engagements.

Mais que valent ces « engagements » ?

Y-a-t-il une obligation de résultat ou chacun fait comme il l’entend ?

Si l’objectif n’est pas atteint, les villes doivent-elles rembourser tout ou partie de cet argent public « dilapidé » ?

Ça gaz toujours pour la propagande du vent

Par Serge Houdbine et Michel Gay

Un article publié le 13 avril 2022 dans le journal régional, « Le courrier de l’Ouest », (appartenant au groupe Ouest France) relaie la propagande du Syndicat France énergie éolienne (FEE) représentant les promoteurs et exploitants des éoliennes.

D’où vient l’argent magique ?

Selon eux, « le solaire et l'éolien c'est du pouvoir d'achat » et les énergies « vertes » grossiraient désormais le budget de la France.

Sans vergogne, en ces temps de campagne électorale, ils appellent l’État à en faire profiter les Français et en déduisent qu’il faut accélérer le déploiement des renouvelables…

Selon la FEE, entre 2021 et 2022, le solaire et l'éolien devraient permettre aux finances nationales d'économiser ou d'engranger plus de 14 milliards d'euros (Md€) : 3,3 Md€ représenteraient le trop-perçu des aides de l’Etat en 2021, 5,1 Md€ n’auraient pas à être financés (?!) en 2022, et les exploitants d'énergies renouvelables intermittentes (EnRi) ajouteraient 6 Md€ (dont 3,7 Md€ pour l'éolien)

Pourquoi une telle générosité ?

Le soutien au développement des EnRi a conduit l’Etat à engager environ 150 Md€, dont 30 Md€ ont déjà été dépensés… aux frais des clients et des contribuables.

Cette aide financière au développement des EnRi s’effectue notamment par le biais de juteux contrats d’achat garanti de leur production.

Déchets nucléaires : c’est résolu !

Par Michel Gay

Les déchets nucléaires disposent (ou sont en voie de disposer) de solutions de traitement adaptées pour leur gestion définitive.

Ils n’ont jamais provoqué d’accident de transport ni de stockage, ni d'aucune sorte, et ils n'en provoqueront jamais selon toute probabilité. Les craintes qu’ils suscitent reposent principalement sur de fausses croyances répandues par une propagande antinucléaire malveillante.

Transmutation ou stockage ?

La transmutation des produits radioactifs à haute activité et à vie longue (HAVL) tels que l’américium, le curium et le neptunium en d’autres éléments moins radioactifs, (et/ ou à durée de vie plus courte), a été étudiée comme une solution de gestion des déchets puis abandonnée à cause des difficultés industrielles et économiques.

Macron et nucléaire : visionnaire pragmatique ou cynique opportuniste ?

Par Michel Gay

 

Synthèse et extraits (en annexe) des 3 discours du Président Macron sur l’énergie et le nucléaire pour tenter de faire ressortir sa pensée.

  1. Synthèse des points saillants pour dégager les orientations, les idées maîtresses et les principales annonces des 3 discours (38 pages) centrés sur l’énergie et le nucléaire que le Président Macron a prononcé :
  • le 8 décembre 2020 au Creusot (l’avenir du nucléaire, 5 pages),
  • le 12 octobre 2021 à l’Elysée (présentation du plan France 2030, 23 pages),
  • le 10 février 2022 à Belfort (reprendre en main notre destin énergétique, 10 pages).
  1. Un discours fiction d’Emmanuel Macron
  1. Des extraits plus complets (18 pages) en annexe.

Quelques commentaires ont été insérés (entre parenthèses et en italique et en gras) pour les distinguer du discours.

Quand le nucléaire chinois dominera le monde…demain matin

Par Michel Gay

La Chine va prendre la première place dans le paysage nucléaire international dans moins de 10 ans.

Le 14ème Plan quinquennal chinois prévoit de développer un imposant programme électronucléaire en Chine et… dans le monde.

 100 gigawatts (GW) en 2025 et 200 GW en 2035 !

Le deuxième réacteur chinois de troisième génération Hualong-one (« Dragon ») a été couplé au réseau en Chine le 01 janvier 2022 (devenant ainsi leur troisième réacteur à produire de l’électricité, le premier fonctionnant au Pakistan depuis juin 2021).

Ce réacteur d’environ 1,2 gigawatt (GW), conçu comme leur fer de lance à l’export, a été désigné comme l’un des dix « équipements de grande importance stratégique nationale ».

Avec 53 réacteurs couplés au réseau et une puissance installée totale de 54 GW, la Chine se place aujourd’hui en troisième place mondiale juste après les Etats-Unis (93 réacteurs et 95 GW) et la France (56 réacteurs et 61,3 GW suite à la fermeture politique de Fessenheim).

Bruxelles accorde enfin un « label vert » au nucléaire

Par Michel Gay

Les Verts antinucléaires voient rouge…

Après des mois de débats et plusieurs reports, la Commission européenne a accordé le 02 février 2022 un label vert pour les centrales nucléaires et celles au gaz. Ce label reconnait, sous certaines conditions, leur contribution à la lutte contre le changement climatique, un privilège réservé jusqu’alors aux énergies renouvelables.

Cette labellisation permet une réduction des coûts de financement en aidant à mobiliser des fonds privés vers des activités réduisant les émissions de gaz à effet de serre dans l'objectif de neutralité carbone de l'UE en 2050.Mais elle divise les 27 États membres de l'Union européenne (UE) et provoque la colère d’ONG environnementales et de financiers des énergies renouvelables.

La France, qui veut relancer sa filière de production d'électricité nucléaire décarbonée, et des pays comme la Pologne et la République tchèque ont soutenu l'initiative.

Les antinucléaires s’agitent à Bruxelles

Par Gérard Grunblatt et Michel Gay

Un étrange « groupe d'experts conseillant l'Union européenne sur ses règles d'investissements verts » constitué principalement (voir un extrait des membres en annexe) de financiers, d’ONG environnementales (WWF, ECOS,…) et d’industriels (Iberdrola et Airbus) a demandé à Bruxelles le 22 janvier 2022 d'exclure l'énergie nucléaire de la liste des activités pouvant bénéficier d'investissements considérés comme respectueux de l'environnement.

Des requins de la finance à la manœuvre

Leur « réponse » à la réglementation actuellement proposée par la Commission européenne à Bruxelles reviendrait selon ces « experts » à attribuer un « label vert » à des investissements qui ne participeraient pas de manière significative à la lutte contre le dérèglement climatique. Ils ciblent l'énergie nucléaire défendue notamment par la France au nom de l'impératif de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Toutefois, tous les membres de cet étrange « groupe d’experts » ne sont pas d'accord avec la conclusion de ce rapport puisque « la plupart » (« most members ») seulement craignent que cette inclusion « mette en péril cette classification et la cohésion de l’Union européenne ».

Ils demandent à l'exécutif européen de « ne pas aller de l'avant » sur ce sujet en indiquant que la Commission ne garantit pas que les déchets nucléaires n’auront pas un effet nuisible sur l'environnement.

  1. Energie : demandez le programme !
  2. Nucléaire, incompétence, et pouvoir
  3. La France ne doit pas lâcher la proie nucléaire pour l’ombre du gaz russe
  4. La Commission européenne veut saborder discrètement le nucléaire
  5. L’Europe se suicide au gaz
  6. Noël : les Verts voient rouge et broient du noir
  7. Au diable les « EnRI » !
  8. Le plus grand parc éolien en mer du monde ne sera pas rentable
  9. Le prince charmant macron réveille la princesse hydrogène
  10. Le démantèlement des réacteurs nucléaires français : facile et pas cher
  11. Le chantage au gaz commence en Europe
  12. Electricité : acheter du nucléaire chinois ou du gaz russe ?
  13. Nouveau nucléaire : trop tard pour le climat ?
  14. Nucléaire : le PR, l’EPR, et les SMR…
  15. Le gaz flambe : faudra-t-il brûler le drapeau européen pour se chauffer ?
  16. La tyrannie de l’écologie sur le bûcher des réalités
  17. La fin du « greenwashing » des électrons nucléaires ?
  18. Déchets (nucléaires ou non) : vivons-nous dangereusement ?
  19. Présidentielle : la surenchère verte accélère
  20. Un professeur au pilori pour déviance écologique
  21. Coup de chaud sur les tarifs d’électricité
  22. Lettre contribution à RTE sur les scénarios 2050
  23. Pourquoi faudrait-il démanteler EDF ?
  24. Thorium ! Thorium ! Une illusion entretenue
  25. Electricité : gesticuler n’inversera pas le sens du courant
  26. L’élection présidentielle risque d’accélérer le désastre énergétique en cours
  27. Auvergne-Rhône-Alpes : le « poumon vert » de l’Europe
  28. Fuite de l’EPR de Taïshan : une manipulation médiatique des Etats-Unis ?
  29. J’irai cracher sur vos renouvelables !
  30. Energie : l’Allemagne attaque la France et menace l’Union européenne !