Allemagne : le passager clandestin de l’électricité

Par Michel Gay

Le gouvernement allemand a demandé aux exploitants le maintien en réserve jusqu’au 15 avril 2023 de deux centrales nucléaires dont la fermeture était prévue au 31 décembre 2022 afin de fournir, si nécessaire, de l’électricité au cours de l’hiver à venir.

« La tâche consiste à assurer la sécurité de l’approvisionnement » a déclaré le ministre fédéral de l’Économie et de la Protection du climat, Robert Habeck.

Est-ce la dernière cigarette du condamné, ou le mégot qui permettra de rallumer le foyer du nucléaire allemand ?

Nucléaire : machine arrière toute !

Par Michel gay

Fermer des réacteurs : une faute ?

Bien sûr que la décision prise par François Hollande en 2012 de fermer les deux réacteurs nucléaires en parfait état de marche de Fessenheim a été une sottise (notez l’euphémisme…).

Cette trahison des intérêts du pays pour une poignée de lentilles (les quelques pourcents de voix écologistes pendant sa campagne présidentielle) n’est pas à son honneur à la lumière des récents évènements dont les conséquences pouvaient être anticipées.

Bien sûr que la confirmation de cette faute par le Président Emanuel Macron qui a abouti à l’arrêt de ces deux réacteurs entre février et juin 2020 a été une autre bêtise « pour tenir les engagements de François Hollande », et certainement pour des raisons de « haute politique » incompréhensible par le commun des mortels.

La fausse solution hydrogène

Par Michel Gay

La « civilisation de l’hydrogène » présentée comme l’une des solutions miracles permettant de succéder, même partiellement, aux énergies fossiles, et de stocker l’électricité issue des énergies renouvelables est un leurre absolu.

L’hydrogène miracle

L’hydrogène n’est qu’un chiffon soi-disant miraculeux agité devant le nez de politiques naïfs ou complices. Sa promotion sert de jambe de bois aux énergies renouvelables intermittentes éoliennes et photovoltaïques. Elle permet aussi de servir des intérêts croisés idéologiques, politiques, et commerciaux.

Le gouvernement serait bien inspiré d’identifier les mécanismes de la supercherie dont les Français sont les victimes et d’en tirer toutes les conséquences. Les élus ont tous les moyens de savoir à leur disposition, mais ils préfèrent cyniquement suivre le sens du vent médiatique plutôt que de défendre l’intérêt général. C’est tellement plus facile d’annoncer des lendemains merveilleux d’amour et d’eau fraiche (dont serait issue l’hydrogène vert...) que de comprendre des sujets techniques difficiles et de prendre ses responsabilités !

L’enfumage des 48.000 morts prématurées dues à la pollution de l’air

Par Michel Gay

Le mythe des 48.000 décès annuels prématurés (avant 65 ans) dus à la pollution atmosphérique, notamment par « la mobilité automobile », est mis en évidence par Jean Orselli dans son dernier fascicule (80 pages) édité en juin 2022.

Un chiffre faux et des morts inexistants

Ancien polytechnicien et Chef du service des études, de la Recherche et de la Technologie du Ministère de l’équipement, du logement et des transports de 1989 à 1993, Jean Orselli pourfend le rapport bidon de l'Agence nationale de santé publique (aussi connue sous le nom de Santé publique France) de juin 2016 qui annonçait 48.000 morts par an dues à la pollution de l’air en ces termes (page 33) :

« Sous un scénario sans pollution anthropique où les niveaux de particules PM2,5 (d’un diamètre inférieur à 2,5 microns) seraient ceux observés dans les communes rurales les moins polluées, plus de 48.000 décès seraient évitables chaque année ».

Quand le rationnement devient vertueux...

Par Michel Gay

La future sobriété annoncée dans les principaux médias serait contrainte par la situation générale (Covid et guerre en Ukraine).

Ces privations forcées (heureuses ?) deviendraient-elles aujourd’hui l’autre nom du rationnement qu’ont connu les Français pendant la guerre entre 1940 et 1945 ?

La cause est-elle à rechercher dans « la conjoncture » internationale, ou est-ce le résultat de l’impéritie et de l’incompétence des gouvernements successifs depuis au moins 15 ans ?

La sobriété serait vertueuse ?

Il est peut-être encore trop tôt pour sonner le tocsin mais le risque existe d’une pénurie pour le chauffage en fin d’année à cause d’une livraison insuffisante de gaz russe et d’un hiver froid avec une période sans vent.

L’indisponibilité du gaz russe s’ajouterait alors à celle de la production électrique (hors gaz) due à des décisions politiques désastreuses (notamment report de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, fermeture des deux réacteurs de Fessenheim et de centrales au charbon) et pourrait conduire à une « sobriété forcée » cette hiver, c’est-à-dire à un rationnement.

Voilà pourquoi le « jour de dépassement » de la Terre est une théorie mensongère

 Par Michel Gay

(Tiré d’un article de Michael Shellenberger paru sur Forbes le 29 juillet 2019)

À compter du 29 juillet et jusqu’à la fin de l’année, l’humanité consommera plus de ressources que notre planète ne peut en produire de manière durable, selon le Global Footprint Network (GFN), qui détermine de telles dates depuis 1986.

« L'humanité utilise la nature 1,75 fois plus vite que les écosystèmes de notre planète ne peuvent se régénérer » a déclaré le GFN. « Cela revient à utiliser 1,75 Terre ».

« Les pays riches utilisent les ressources plus rapidement que les pays pauvres », explique le GFN. Les États-Unis, l'Australie, le Danemark et le Canada utilisent leurs ressources avant la fin du mois de mars, tandis que Cuba, le Nicaragua, l'Irak et l'Équateur ne le font pas avant décembre.

Le « jour du dépassement » (Earth Overshoot Day) est fondé sur la notion « d'empreinte écologique » utilisée par le Fond mondial pour la nature, le Programme des Nations Unies pour l'environnement et le développement humain, et l'Union internationale pour la conservation de la nature.

Mais l’empreinte écologique est-elle une science ?

Non.

500 millions d’amende pour les Français ? Ils sont fous ces Européens !

Par Michel Gay

Selon Le Point, un « conseiller » gouvernemental avouerait que, en application d’une directive Européenne de 2018, la France risque une forte amende de 500 millions d’euros pour ne pas avoir suffisamment développé les énergies renouvelables (EnR), notamment éoliennes et photovoltaïques.

La France a 40 ans d’avance

La France a 40 ans d’avance dans le domaine de la transition énergétique, notamment dans la production d’électricité décarbonée grâce au nucléaire.

Mais peu importe que la France soit l’un des pays Européens qui émet le moins de CO2. Elle est menacé d’être condamnée. En revanche, les pays qui ont installé beaucoup d’EnR mais qui relancent le charbon à tour de bras, et qui émettent beaucoup plus de gaz à effet de serre par habitant, comme l’Allemagne, ne sont pas aujourd’hui visé !

La Commission européenne marche sur la tête, même si vouloir condamner la France pour non-conformité à ses engagements peut se concevoir d’un point de vue juridique.

L’idéologie écologiste face aux réalités !

Par Michel Gay

Suite aux trois décisions importantes prises ces derniers jours (voir ci-dessous), l’idéologie écologiste reviendrait-elle à une conception plus réaliste de la défense de l'environnement, et les dirigeants européens commenceraient-ils à comprendre que la radicalité écologique est une catastrophe ?

Trois décisions importantes récentes

Il faut inlassablement rappeler que le nucléaire émet moins de 4 grammes de CO2 par kilowattheure d’électricité (4 gCO2/kWh), soit tout de même 4 fois moins que l’éolien (14 à 16 gCO2/kWh), 10 fois moins que le solaire PV (43 à 49 gCO2/kWh) , et… 100 fois moins que le gaz (410 gCO2/kWh) !

Pour lutter contre le réchauffement climatique, ce n’est pas négligeable…

La transition énergétique vers l’électricité décarbonée sera longue et rude

Par Michel Gay

Article tiré de la note de février 2022 de Jacques Rigaudiat, conseiller maître honoraire à la cour de comptes  « Réussir la transition électrique » (86 pages).

Suite à leur consommation, le tarissement inéluctable des énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon), dans 20 ans, 50 ans ou dans plus d’un siècle, aura des conséquences plus graves que le réchauffement climatique dû au CO2 qu’elles émettent.

Il en résulte que la transition énergétique vers des sources d’énergies décarbonées (nucléaire, eau, vent, soleil,…) est, ou sera, nécessaire.

Mais ces énergies, excepté le nucléaire déjà largement utilisé dans le monde, ne rendront pas un service équivalent.

Énergie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe (Troisième partie)

L’illusion de l’hydrogène « vert »

Les illusions du nouveau sauveur de la transition énergétique : l’hydrogène.

Avant 2020, l’hydrogène constituait un produit marginal essentiellement destiné à des usages industriels, puis en quelques mois ce « vecteur énergétique » est devenu le nouvel eldorado de la transition énergétique.

Ironiquement d’ailleurs, le 28 décembre 2021, l'agence de presse russe TASS avait déclaré que la Russie était prête à collaborer avec l'UE sur des projets d'hydrogène. Elle citait l'envoyé russe auprès de l'UE : « les gazoducs de la dernière génération, comme le Nord Stream 2, peuvent s'adapter rapidement à l’hydrogène, tandis que les gazoducs de type "brownfield", comme le gazoduc de transit ukrainien, n'offriront pas cette possibilité ».

  1. Energie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe (Deuxième partie)
  2. Energie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe
  3. Pourquoi l’Europe a-t-elle tant négligé le nucléaire ?
  4. 100 villes neutres en carbone d’ici 2030 : « yaka fokon » et les braves citoyens paieront !
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  6. Déchets nucléaires : c’est résolu !
  7. Macron et nucléaire : visionnaire pragmatique ou cynique opportuniste ?
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  19. Le prince charmant macron réveille la princesse hydrogène
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  22. Electricité : acheter du nucléaire chinois ou du gaz russe ?
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  24. Nucléaire : le PR, l’EPR, et les SMR…
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  27. La fin du « greenwashing » des électrons nucléaires ?
  28. Déchets (nucléaires ou non) : vivons-nous dangereusement ?
  29. Présidentielle : la surenchère verte accélère
  30. Un professeur au pilori pour déviance écologique