Nucléaire : à l’origine était Superphénix… puis vint le déclin avec Jospin

Par Michel Gay

L'origine de la décision politique de l’arrêt définitif du réacteur nucléaire surgénérateur Superphénix par le gouvernement de Lionel Jospin le 2 février 1998 s'apparente au fameux « effet papillon » : le battement de l'aile d'un papillon au Brésil peut aboutir à la formation d’un cyclone au Texas ou en Indonésie.

Le résultat de cette décision annoncée (elle figurait dans son programme pour se faire élire avec les voix des « Verts ») fut un désastre technique (abandon d’une filière d’avenir), humain (pertes de compétences) et financier (pertes de milliards d’euros).

Le battement d’aile du papillon

Pour illustrer l’impuissance de l’homme à prédire le comportement des systèmes complexes, le mathématicien Lorentz avait pris l’exemple des phénomènes météorologiques en disant qu’il « suffisait du battement de l’aile d’un papillon au Brésil pour aboutir dix jours plus tard à la formation d’un cyclone quelque part en Indonésie » (Georges Charpak et Rolland Omnès dans « Soyez savants, devenez prophètes »).

Ainsi, un incident mineur (le battement d’aile du papillon) dans la centrale de Superphénix le 3 juillet 1990 fut à l’origine d’un incroyable enchaînement de crises « administratives » entièrement créées par un nombre réduit d’acteurs antinucléaires. Ces derniers ont su habilement exploiter les recours juridiques et l’émotion populaire pour finalement aboutir à la fermeture de cette centrale en 1998

Comment fabriquer un monde de cauchemar avec les ingrédients d’un monde ordinaire

Suite de 3 articles

 1) L’écologie tyrannique : des illusions au cauchemar

Dès qu’il s’agit de défendre « l’écologie » qui a souvent un chapeau trop large, alors le soutien aveugle, la défense hargneuse, et les mensonges sont de rigueur. Toute critique sape la cause écologiste. Elle devient une trahison, un crime de lèse-écologie.

Le dogme écologiste

Il ne faut pas déranger le dogme écologiste. La certitude béate de « l’écologiste » pur et dur se moque bien des faits. Il veut des slogans et de beaux discours. Il ne veut qu’applaudir des idoles…

Les Verts manifestent une forme d’allergie à la pensée divergente. Un discours prémâché et idéologiquement orienté leur sert de viatique.

Expliquer la réalité sur le nucléaire, l’éolien, le photovoltaïque, la géothermie, les bio-carburants…, ne peut être que suspect et provenir d’un suppôt des lobbies pétroliers et nucléaires. Tenter d’introduire de l’intelligence et de la mesure, c’est être payé par le « camp adverse », c’est vouloir saper la cause écologiste qui ne doit pas être confrontée à la réalité !

S’égarer à tenter une analyse froide et factuelle des véritables solutions écologiques pour le futur, dont l’énergie nucléaire, soulève l’indignation des fanatiques de Mère Nature, nourris d’aigreur et de ressentiment. Le but du contradicteur, de l’empêcheur de tourner en rond, serait de doucher les espoirs du bon peuple ! Ce trublion serait-il à inscrire sur la liste des tondus de la future grande révolution écologiste ?

Vive le nucléaire américain ?

Par Michel Gay

 

Les dirigeants français et européens maltraitent le nucléaire depuis 20 ans.

Résultat :  Alors que la France rayonnait dans le monde et dominait l’Europe dans l’industrie nucléaire dans les années 1990, les Américains confortent maintenant leur position en Europe en remportant l’appel d’offre pour une première centrale nucléaire en Pologne.

La Pologne s’engage dans le nucléaire américain

La Pologne, où le charbon est toujours prédominant pour sa production d’électricité, opte pour le nucléaire. Le 28 octobre 2022, ce pays a choisi le groupe américain Westinghouse pour construire sa première centrale nucléaire en 2033, face aux offres concurrentes du sud-coréen KHNP, et surtout du français EDF.

Lithium pour les batteries : le nouvel or blanc ?

Par Michel Gay

Librement inspiré par le document (25 pages) : « Le lithium (Li) : aspects géologiques, économiques et industriels »

Depuis le début des années 2010, le lithium, un métal blanc et léger, jusque-là peu connu, attise les convoitises. Sa notoriété nouvellement acquise provient du développement sans précédent des batteries, lié à la transition énergétique et à la mobilité « bas carbone ». La France pourrait devenir le plus grand producteur de lithium en Europe en 2027.

Pourquoi cette ruée vers ce nouvel « or blanc » ?

Les voitures deviennent électriques, les bicyclettes et les trottinettes suivent.

En Europe, certains gouvernements veulent même reléguer les véhicules thermiques au rang de lointain souvenir pour rouler « vert », c’est-à-dire électrique dans un futur proche (entre 8 et 15 ans).

La Norvège s'est engagée à bannir les ventes de véhicules à moteur à combustion interne dès 2025 l'Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie en 2030, l'Ecosse en 2032, et l’Union européenne en 2035.

Or, toute cette effervescence autour du transport du futur se fonde sur le stockage de l'électricité dans des batteries dont le lithium est, aujourd’hui et pour longtemps encore, l'un des principaux composants. Sans lui, pas de batterie ni de transition vers un parc automobile « bas carbone ». Des technologies alternatives (au sodium, à l'air…) existent mais elles ne permettent pas des performances équivalentes à la batterie lithium, et probablement pour de nombreuses années encore.

Qu’a dit Macron sur le nucléaire depuis 4 ans ?

Par Michel Gay

En 2018, le Président Macron affirmait vouloir fermer 14 réacteurs nucléaires avant 2035.

En 2022, après avoir arrêté le projet de réacteur de quatrième génération Astrid en 2019 et fermé les 2 réacteurs de la centrale de Fessenheim début 2020, il déclare à présent vouloir maintenant prolonger tous les réacteurs existants, en construire 6 nouveaux, et lancer les études sur 8 autres (soit… 14 en tout).

Le Président dit-il tout et son contraire, navigue-t-il à vue, ou bien est-ce de la « haute politique » trop subtil pour le citoyen ?

Extraits des cinq principaux discours du Président Macron abordant le nucléaire :

 Prix des carburants à la hausse, passer à l’électrique ? Oui, mais il y a au moins trois « hics » !

Par Michel Gay et Jacques Simonnet

Les taxes sur les carburants automobiles augmentent pour, parait-il, inciter les Français à rouler « propre », notamment à l’électricité avec des primes incitatives.

Mais il y a au moins trois « hics » à la future généralisation envisagée des véhicules électriques (VE) :

  • leur alimentation en électricité,
  • leur temps de recharge, notamment avec l'accroissement de l'autonomie (100 à 400 km) permise par les capacités des nouvelles batteries (20 à… 95 kWh),
  • la compensation des taxes élevées prélevées sur la vente des carburants.

L’alimentation des batteries

Si en France toutes les voitures actuelles étaient remplacées par des VE, combien de réacteurs nucléaires faudrait-il pour les alimenter ?

A question simple, réponse simple : il faudrait 10 réacteurs nucléaires EPR supplémentaires… sous réserve que les chargeurs et le renforcement des réseaux pour les alimenter aient été installés et financés pour quelques milliards d’euros de plus.

Mais la réponse est à la fois juste… et fausse. Ceux qui connaissent les subtilités du problème sautent sur leur siège parce que la réponse est… trompeuse.

L’énergie, notamment l’électricité, est vitale !

Par Michel Gay

Le Président Macron a-t-il manqué à ses devoirs dans l’exercice de son mandat pour assurer à la France la fourniture vitale d’énergie bon marché, et notamment d’électricité ?

Que n’ont-ils pas encore compris ?

En 2019, le Président Macron a décidé d’arrêter le projet de réacteur nucléaire de quatrième génération Astrid. Cette filière prometteuse permet pourtant d’utiliser 100 fois mieux le combustible uranium (donc 100 fois plus longtemps) pour produire une électricité souveraine, abondante, bon marché, et de mieux gérer les résidus nucléaires.

C’était aussi le cas des prototypes de réacteurs Phénix et Superphénix stoppés sous le gouvernement de Lionel Jospin.

De trahisons en enfumages, de bassesses en sombres marchandages politiques, il y en a des comptes à rendre aux Français…, mais les hommes politiques ne les rendront jamais car ils bénéficient de l’immunité de l’onction électorale. Et pour ne pas se suicider politiquement, ils ne reconnaîtront jamais leurs fautes !

Nucléaire durable : le temps des surgénérateurs est venu !

Par Dominique Grenêche et Michel Gay

Avant de perdre nos compétences acquises depuis 30 ans, et afin d’utiliser 100 à 150 fois (!) mieux l’uranium naturel (Unat) en produisant moins de déchets hautement radioactifs, le temps est venu de lancer en France la nouvelle filière nucléaire surgénérateurs durables dits « à neutrons rapides » (RNR) de quatrième génération.

Pourquoi des RNR ?

Bien qu’aujourd’hui encore abondantes, les réserves d’Unat pour les réacteurs dits « à neutrons lents » (RNL) de la deuxième et troisième génération actuelle pourraient s’amenuiser vers 2050 car cette technologie en « gaspille » 99%. Elle utilise en effet moins de 1% de l’Unat, alors que les surgénérateurs en utilisent 100%.

Énergies : ils ont tout faux, mais ils persistent !

Par Jean-Claude Rémondet et Michel Gay

Avec la catastrophe énergétique et sociale annoncée, les fautes des politiques énergétiques menées par nos gouvernants depuis plus d’une vingtaine d’années apparaissent au grand jour. La guerre en Ukraine n’est qu’un révélateur de leur impéritie.

Un aveuglement coupable

L’erreur stratégique a été d’investir des dizaines de milliards d’euros dans les ruineuses énergies renouvelables intermittentes (EnRI) au détriment nucléaire depuis 20 ans.

De plus, les lois 2011-835 et 2017-1839 (votées par des parlements de couleur politique différente) ont banni l’extraction, l’exploitation et l’utilisation des énergies fossiles en France, dont le gaz de schiste, que la France importe à présent aussi des Etats-Unis.

Le gouvernement et les parlementaires ont oublié le rôle essentiel joué par les hydrocarbures dans le formidable développement du monde moderne grâce à une énergie abondante et bon marché.

Électricité : attention à ne pas ajouter des œufs pourris dans les paniers

Par Michel Gay

Au motif de ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier, remplacer des productions pilotables d’électricité (comme le nucléaire) par des sources d’énergies aux productions fatales, aléatoires et / ou intermittentes (EnRI), dépendant du vent et du soleil, est une idiotie.

Des œufs pourris…

Cela revient à enlever du panier des œufs sains (le nucléaire décarboné pilotable) pour les remplacer par des œufs pourris achetés chers (des productions intermittentes et non pilotables), ou pire encore,  à les ajouter en doublons inutiles dans d’autres paniers !

Ainsi, à côté d’un panier suffisant d’œufs sains (centrales nucléaire, gaz et charbon pilotables), l’Allemagne a aussi ajouté en doublon un autre panier d’œufs pourris (éolien et photovoltaïque fatals) sur lesquels elle ne peut pas compter en permanence.

Pour assurer sa sécurité électrique, sa puissance installée a donc aussi doublé, de même que … le prix de vente de l’électricité aux particuliers.

  1. Allemagne : le passager clandestin de l’électricité
  2. Nucléaire : machine arrière toute !
  3. La fausse solution hydrogène
  4. L’enfumage des 48.000 morts prématurées dues à la pollution de l’air
  5. Quand le rationnement devient vertueux...
  6. Voilà pourquoi le « jour de dépassement » de la Terre est une théorie mensongère
  7. 500 millions d’amende pour les Français ? Ils sont fous ces Européens
  8. L’idéologie écologiste face aux réalités
  9. La transition énergétique vers l’électricité décarbonée sera longue et rude
  10. Energie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe (Troisième partie)
  11. Energie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe (Deuxième partie)
  12. Energie : l’Europe se saborde et court à la catastrophe
  13. Pourquoi l’Europe a-t-elle tant négligé le nucléaire ?
  14. 100 villes neutres en carbone d’ici 2030 : « yaka fokon » et les braves citoyens paieront !
  15. Ça gaz toujours pour la propagande du vent
  16. Déchets nucléaires : c’est résolu !
  17. Macron et nucléaire : visionnaire pragmatique ou cynique opportuniste ?
  18. Quand le nucléaire chinois dominera le monde… demain matin
  19. Bruxelles accorde enfin un « label vert » au nucléaire
  20. Les antinucléaires s’agitent à Bruxelles
  21. Energie : demandez le programme !
  22. Nucléaire, incompétence, et pouvoir
  23. La France ne doit pas lâcher la proie nucléaire pour l’ombre du gaz russe
  24. La Commission européenne veut saborder discrètement le nucléaire
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  28. Le plus grand parc éolien en mer du monde ne sera pas rentable
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  30. Le démantèlement des réacteurs nucléaires français : facile et pas cher