Comment fabriquer un monde de cauchemar avec les ingrédients d’un monde ordinaire
Suite de 3 articles
1) L’écologie tyrannique : des illusions au cauchemar
Dès qu’il s’agit de défendre « l’écologie » qui a souvent un chapeau trop large, alors le soutien aveugle, la défense hargneuse, et les mensonges sont de rigueur. Toute critique sape la cause écologiste. Elle devient une trahison, un crime de lèse-écologie.
Le dogme écologiste
Il ne faut pas déranger le dogme écologiste. La certitude béate de « l’écologiste » pur et dur se moque bien des faits. Il veut des slogans et de beaux discours. Il ne veut qu’applaudir des idoles…
Les Verts manifestent une forme d’allergie à la pensée divergente. Un discours prémâché et idéologiquement orienté leur sert de viatique.
Expliquer la réalité sur le nucléaire, l’éolien, le photovoltaïque, la géothermie, les bio-carburants…, ne peut être que suspect et provenir d’un suppôt des lobbies pétroliers et nucléaires. Tenter d’introduire de l’intelligence et de la mesure, c’est être payé par le « camp adverse », c’est vouloir saper la cause écologiste qui ne doit pas être confrontée à la réalité !
S’égarer à tenter une analyse froide et factuelle des véritables solutions écologiques pour le futur, dont l’énergie nucléaire, soulève l’indignation des fanatiques de Mère Nature, nourris d’aigreur et de ressentiment. Le but du contradicteur, de l’empêcheur de tourner en rond, serait de doucher les espoirs du bon peuple ! Ce trublion serait-il à inscrire sur la liste des tondus de la future grande révolution écologiste ?
Le mauvais esprit et la mise à mal du dogme écologiste ne sauraient être tolérés par les vaillants défenseurs de la Planète. Il faudrait que le peuple suive inconditionnellement, comme un seul homme, ces adorateurs de la nouvelle Jeanne d’Arc écologique qu’est Greta Thunberg et les nouveaux gourous verts au risque de verser dans le cauchemar de la tyrannie par ignorance et lâcheté.
« Partout et toujours, c'est une lâcheté de faire ce que la raison condamne » (Etienne Pivert de Senancour).
Les peuples, comme les individus, ont donné le spectacle de lâchetés séculaires. Fonctionnaires domestiqués et assemblées dociles se sont souvent inclinés sans combattre devant les arrêts du despotisme (Hitler, Pétain,…)
La lâcheté favorise les tyrans et renforce les institutions d'écrasement. La passivité assure leur triomphe. Sans elle, les dictatures s'effriteraient.
Des illusions au cauchemar
Ce militantisme borné et hystérisé, allergique à l’analyse évolue avec aisance dans l’écume médiatique flattant leur ego et entretenant leurs illusions à ne surtout pas confronter au réel.
Il ne s’agit nullement « d’attaquer » l’écologie en général, sympathique à bien des égards s’il s’agit d’aimer les oiseaux, la nature, et de détester le gaspillage. Mais il ne devrait pas être interdit de s’interroger sur l’efficacité des actions au bénéfice de l’humanité.
L’eusses-tu crû
sans l’avoir vu,
l’aspect pervers
du côté vert ?
L’écologie est devenue une religion pour une nouvelle génération et ceux qui s’y opposent sont des hérétiques. De nombreux scientifiques sont trop effrayés pour oser l’affronter.
Pourtant, ce n’est pas qu’une querelle d’experts, c’est avant tout une question de fond, un choix de civilisation.
Hitler eut été bien inoffensif sans des exécutants zélés, parfois aiguillonnés par la peur.
Au procès dit « de Nuremberg » en 1946, les journalistes s’attendaient à trouver des monstres sadiques et fanatiques. Ils ont surtout découvert des fonctionnaires acharnés à mener consciencieusement à bien les missions confiées par leur gouvernement et par leurs chefs, des hommes normaux employés par une grande organisation.
Au bout de la chaîne, l’application disciplinée d’ordres et de quelques directives débouche sur des souffrances incommensurables et des millions de morts...
L’écologie politique est un non-sens qui conduit au désastre et in fine à la question fatidique : « comment a-t-on pu en arriver là ? ».
Voilà la grande question, le grand mystère : comment un monde de cauchemar peut-il se mettre en place avec les ingrédients d’un monde ordinaire ?
L’une des réponses réside dans la proximité entre l’ordinaire et le monstrueux, dans l’ambiguïté entre le bien et le mal.
Écologie politique
L’écologie politique veut imposer sa volonté pour accomplir la mission qu’elle s’est elle-même donnée de sauver la planète, y compris au détriment des hommes.
Et elle est devenue une absurdité, un univers ubuesque créé par des idéologues utopistes animés d’une intention diffuse de destruction de l’industrie, sans objectifs précis assignés à l’avance, exceptés peut-être l’éradication de l’énergie nucléaire.
Ce n’est pas une progression cohérente et maîtrisée. C’est un processus aveugle avec des logiques contradictoires mûries par quelques idéologues soutenus par de puissants relais médiatiques et financiers.
Ainsi, une dilution des responsabilités, même au plus haut niveau et l’exécution servile de décisions intermédiaires sans direction définie conduiront peut-être un jour à une apocalypse « verte ».
La paix verte des cimetières
Greenpeace (« la paix verte »… des cimetières ?), soutenue par une frange écologiste antisociale, est une organisation paramilitaire formant des « guerriers » qui se nomment eux-mêmes des « Warriors ». Ils s’imaginent représenter le fer de lance du combat grandiose pour « la planète » dont ils se sont déclarés les chevaliers blancs pour effondrer la société industrielle et mener les populations dans une impasse mortifère. Cette écologie militante cherche à fasciner des jeunes en mal d’aventures et à susciter la crainte pour les politiques souvent frileux, notamment vis-à-vis du nucléaire.
Un endoctrinement vert leur fait abdiquer leur propre personnalité. Ils se soumettent aux mantras de l’organisation en croyant participer à l’avènement d’un monde meilleur pour lequel les générations futures devraient leur vouer une reconnaissance éternelle, comme l’imaginaient aussi les SS en leur temps.
Selon Zion Lights, ancienne activiste d'Extinction Rebellion (XR), « L'idéologie de certaines ONG les rend aveugles à la raison (...) Chez XR, lorsque j'ai exprimé mon point de vue sur le nucléaire, j'ai été sévèrement attaquée. Le débat sur certains sujets n'était tout simplement pas autorisé. S'y essayer, c'était s'exposer à des brimades et au risque d'exclusion ».
Le programme « d’éducation » des verts, dont une part importante possède une bonne formation scolaire et universitaire, déshumanise leurs membres au profit de la nouvelle déesse Nature Gaïa.
« L’humanité disparaitra, bon débarras » clame un des leaders écologistes Yves Paccalet !
La radicalisation
Le mécanisme de l’engrenage vers la radicalisation repose aussi sur leurs certitudes affichées qui les aident à refouler leurs doutes « coupables ».
C’est en vertu de considérations morales que des militants écologistes enfreignent sciemment la loi (pénétration dans l’enceinte de centrales nucléaires) ou agressent des policiers dans des manifestations. Ils refoulent leurs doutes et leur culpabilité devant la honte du sentiment de faiblesse s’ils venaient à se dérober à leur obligation morale de défendre la planète pour leurs enfants.
Comme l’a montré le procès de Eichmann en Israël, ce même processus se déroulait chez les SS pour défendre leurs idéaux.
Rien de plus dangereux que des esprits étroits qui se sentent investis d’une mission, y compris celle de sauver la planète, surtout quand s’y mêlent l’orgueil, l’ambition, le prestige, les intérêts financiers, et même parfois une forme de croyance quasi-religieuse.
Incapables de penser par eux-mêmes, ils se réfèrent aux stéréotypes diffusés par leur organisation ou leur groupe d’appartenance. Leur soumission puise ses racines dans l’abdication de leur pensée.
Tous ces ingrédients sont à l’origine des SS et de la Gestapo.
C’est le concept paradoxal de « la banalité du mal » développé par Hannah Arendt après le procès du SS Eichmann responsable de la déportation et de l’extermination de millions de personnes, notamment juives.
La propagande, l’influence exercée par un groupe et la peur, sont autant de raisons qui peuvent conduire un individu à oublier les principes fondamentaux de l’humanité et de la liberté en sacrifiant ses propres valeurs, et en se soumettant à une autorité. Il n’est alors plus un Homme libre, responsable et autonome. La « banalité du mal » montre l’urgente nécessité de rester vigilants aussi au 21 ième siècle.
Mais la soumission à l’autorité suffit-elle pour transformer un homme ordinaire en bourreau incapable d’assumer ses actes ?
Oui, selon l’histoire récente et la célèbre expérience de Milgram réalisée entre 1960 et 1963.
L’expérience de Milgram
Stanley Milgram dans son livre « La Soumission à l’autorité » décrit la difficulté pour un sujet ordinaire et paisible de désobéir aux ordres dès qu’il a commencé à accepter ceux précédemment donnés :
« Pour échapper au processus dans lequel il a été progressivement pris, il lui faut reconnaître que tout ce qu’il a fait précédemment était critiquable, alors que continuer à obéir lui permet au contraire de croire au bien-fondé de ses conduites antérieures. Une telle prise de conscience exige une rupture, un rejet de ce passé comme inacceptable, et équivaut à un véritable traumatisme ; elle est comparable à une conversion et introduit une discontinuité radicale dans la vie de l’individu. De là l’importance décisive du refus d’obéir dès le début, de ne pas céder à la moindre exigence. Seul ce refus inaugural, permet de préserver l’intégrité morale et psychologique de l’individu en même temps que sa liberté. À défaut, le processus d’asservissement a toutes les chances de se poursuivre inexorablement ».
Ils furent des milliers d’Allemands (et aussi de Français, d’Espagnols, d’Italiens…) à s’être retrouvés ainsi piégés. Grâce à la manipulation, les dictatures parviennent donc peu à peu à obtenir l’obéissance et la soumission des citoyens capables des violences les plus horribles.
Rares sont ceux capables de reconnaitre le mauvais chemin dès le début, et encore plus rares sont ceux capables de faire demi-tour et d’affronter l’autorité absolue des régimes totalitaires.
Les rouages de l’immense machinerie écologiste s’emballent parfois par un effet de surenchères suscitées par des rivalités internes. « Les chaînes de l’humanité torturée sont en papier de ministère » (Kafka).
« Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible » (David Rousset, témoignage sur l’univers concentrationnaire de Nazis).
Comment l’écologie a-t-elle réussi à entrainer des millions de personnes ? Intérêts personnels et financiers, inconscience, carrière, opportunité, recherche d’aventure, de notoriété et d’honneur font probablement partie des ressorts banals qui animent ces personnes.
L’écologie politique déploie un moralisme souvent néfaste, pour ne pas dire criminel. Elle est infestée de raisonnements irrationnels fondés sur des fantasmes, des convictions irrationnelles, des mensonges et la désinformation conduisant à de regrettables dérives handicapantes pour l’avenir.
Aujourd’hui, elle sombre dans les excès et la surenchère entraînés par la fougue des passions militantes, politiques et journalistiques.
Hélas, la position de certains scientifiques (ou pseudo-scientifiques) les conforte dans leurs positions fermes et leurs déclarations péremptoires étouffant toute contestation, pour afficher une unanimité de façade.
Les médias évoquent quotidiennement la question du changement climatique et de la responsabilité de l’Homme dans celui-ci, au point de susciter de dangereux phénomènes dits « d’éco-anxiété ». La jeune génération est gavée depuis la maternelle d’une véritable propagande propice au retour en force de la démesure et des idéologies les plus barbares.
Nourris d’illusions, ces pseudo-écologistes peuvent conduire des nations vers un monde cauchemardesque.
2) Écologie : la tentation totalitaire
Le vandalisme se verdit pour paraître acceptable. Si les militants écologistes se sont longtemps vantés d’être non-violents, la multiplication des discours anxiogènes a conduit certaines personnes à radicaliser leurs moyens d’action.
Sabotez, il en restera toujours quelque chose...
En octobre 2020, le mouvement « La Ronce » appelait ainsi à multiplier les actions ciblées de sabotage à petite échelle telles que le débouchage de bouteilles dans les rayons de magasin, crever les pneus des SUV (véhicules utilitaires sport), … pour « mettre un joyeux bordel ».
En 1975, la centrale nucléaire de Fessenheim avait été la cible d’un attentat à la bombe.
En 1977, un attentat terroriste à l’explosif revendiqué par le CACCA (Comité d’action contre les crapules atomiques) avait visé le directeur général d’EDF responsable du déploiement de l’énergie nucléaire en France (Marcel Boiteux).
En 1982, la centrale nucléaire de Superphénix avait été victime d’un tir au lance-roquettes fourni par la Fraction armée rouge, organisation terroriste allemande d’extrême gauche. L’auteur de l’attaque a même été élu député écologiste en Suisse. L’alliance entre les nostalgiques du communisme et le fondamentalisme écologiste n’est pas nouvelle (les pastèques : rouges à l’intérieur vert à l’extérieur).
Des militants écologistes d’Extinction Rebellion ont utilisé des méthodes de délinquants en dégonflant les pneus de 220 voitures à Bordeaux pour dénoncer la pollution de ces véhicules et dissuader par l’intimidation les Français de rouler en SUV.
Quelle sera la prochaine étape ? Faudra-t-il appeler à décapiter les propriétaires des voitures roulant au pétrole ?
En juillet 2021, le collectif Extinction Rébellion revendiquait le sabotage de 300 trottinettes électriques à Lyon.
En mai 2022, un homme a tenté de briser la vitre de protection du tableau de La Joconde avant de jeter sur l’œuvre un gâteau à la crème. L’auteur a déclaré avoir agi ainsi « pour la planète ». « Les artistes, vous disent : pensez à la Terre. C’est pour ça que j’ai fait ça. Pensez à la planète ».
Fin septembre 2022, des militants de Greenpeace sont entrés par effraction dans des locaux de la station de ski de La Bresse-Hohneck pour voler les ordinateurs qui régissent la fabrication de neige de culture en laissant une revendication « Plus d’électricité pour les canons ».
Ces actes violents, et parfois désespérés, sont le cri d’une génération affolée car manipulée par des journaux en quête de clics, des politiques en quête de pouvoir, et des associations en quête de financements et d’existence médiatique.
Ces actes violents sont présentés comme le symbole de la résistance acharnée des défenseurs de Gaïa contre les suppôts du capitalisme et de la grande industrie.
Des actes désespérés
La cause environnementale, séparée de ses dérives, est noble.
Mais le risque supposé (souvent fantasmé) d’une dégradation horrible de la planète suscite une peur qui pourrait servir à justifier les actions les plus violentes. Des désespérés veulent sincèrement retarder la catastrophe à venir en effondrant la civilisation industrielle actuelle par des actes « héroïques ».
Ces militants sont encouragés à utiliser tous les moyens de nature à « sauver le monde ». Victimes de discours pessimistes qui autorisent tout, justifient tout, ils se croient investis d’une mission quasi-divine qui les pousse à des excès pouvant conduire aux pires dictatures.
Dans cette idée, les principes de la démocratie libérale (dont la liberté de circulation) sont jetés aux orties face au risque imminent d’extinction de notre espèce.
Cette désespérance aboutit à l’éco-anxiété, signe d’une angoisse contemporaine qui se manifeste par un sentiment de terreur face aux menaces qui pèsent sur l’environnement. Une étude de septembre 2021 montre que 84 % des 16-25 ans se disent inquiets face au changement climatique et 75 % estiment que le qualificatif effrayant est celui qui convient le mieux pour évoquer l’avenir, ce qui peut pousser à la violence ou au désespoir.
Cette peur de l’avenir résulte de discours sans cesse plus anxiogènes. Médias, politiques et enseignants font la promotion du « jour du dépassement » (jour où les humains auraient épuisé les ressources que la Terre est capable de générer en une année), concept pourtant démontré comme frauduleux.
Comment envisager l’avenir sereinement après ces discours apocalyptiques à destination notamment d’enfants parfois encore scolarisés en primaire ?
Un jour, ces jeunes finiront par ouvrir les yeux... Les catastrophes annoncées ne se seront pas produites mais ils vivront sous une dictature dans un pays sous-développé. Le réveil sera brutal mais les coupables « écolos » catastrophistes seront morts.
La lutte contre la planification écologique passera avant tout par la pédagogie...hélas si peu « vendeuse », et l’arrêt de cette course à l’anxiété.
Puisque des gens suffisamment crédules se laissent escroquer par des lobbies écologistes habiles pour leur extorquer « légalement » de l’argent, alors certains estiment qu’ils n’ont qu’à payer pour leur stupidité. Ce n’est pas moral, mais l’écologie est devenue une industrie de l’escroquerie que certains nomment « l’escrologie », prête à appauvrir sans aucun scrupule un peu plus les pauvres.
Un nouveau délit d'écocide
La loi sur l’écocide révèlera peut-être le caractère totalitaire en cours de l’écologie politique.
En effet, la loi durcit les sanctions pénales en cas d’atteinte à l’environnement par la création :
- d'un délit de mise en danger de l’environnement.
Le fait d’avoir exposé l’environnement à un risque de dégradation durable de la faune, de la flore ou de l’eau en violant une obligation de sécurité ou de prudence pourra être sanctionné de 3 ans de prison et 250 000 euros d’amende. Contrairement au délit général de pollution, les sanctions pourront s’appliquer si le comportement est dangereux et que la pollution n’a pas eu lieu ;
- d'un délit général de pollution des milieux et d'un délit d’écocide pour les cas les plus graves. Les atteintes les plus graves commises intentionnellement à l’environnement seront passibles d’une peine maximale de 10 ans de prison et 4,5 millions d’euros d’amende (22,5 millions d’euros pour les personnes morales), voire une amende allant jusqu’à dix fois le bénéfice obtenu par l’auteur du dommage commis à l’environnement.
La jeunesse ciblée
Le 21 février 2019, le journal Le Temps en Suisse a publié un « Appel de chercheurs à la grève climatique du 15 mars » signé par environ 250 universitaires.
Le public visé est constitué principalement d’adolescents déjà descendus dans les rues, et dont les seules connaissances en matière de changement climatique se résument au pilonnage écoligico-idéologique exercé par les médias.
Il est inquiétant de voir des enseignants et des chercheurs recommander à des élèves de quitter l’école pour la rue et les appeler à la désobéissance civile.
Cet « Appel de chercheurs » déclare : « Nous comprenons un mouvement de désobéissance civile comme Extinction Rebellion, dont la radicalité relève du réflexe de survie ».
L’apocalypse pour demain ?
Pour emporter la conviction du citoyen, la méthode de « mise en épouvante » consiste à faire souffler un vent de panique par un discours apocalyptique parsemé d’assertions scientifiques.
Ainsi, dans cet appel signé par une (petite) partie du monde universitaire prétendant éduquer le peuple, sont évoqués : « la destruction de la biodiversité; des dangers inédits ; un effondrement de la civilisation thermo-industrielle ; un épuisement de nos ressources naturelles ; le péril qui ne cesse de croître ; jamais l’abîme n’aura été si béant ; l’angoisse de l’effondrement du vivant et l’empoisonnement de l’écosystème ; une civilisation mortifère qui veut nous conduire sur Mars, une planète morte, après avoir rendu la nôtre impropre à la vie ».
Mais il existe-t-il d’autres « appels » de chercheurs et de scientifiques pour juger de la pertinence de cet « Appel des chercheurs » ?
« Comment, d’une façon générale, des faits imaginaires ou inventés, voire franchement mensongers, arrivent-ils à se diffuser, à emporter l’adhésion des publics, à infléchir les décisions des politiques, en bref, à façonner une partie du monde dans lequel nous vivons ? » (Gérald Bronner, La démocratie des crédules).
Le sabotage de l’industrie ourdi par une phalange d’écologistes radicaux infligerait aux Français et aux Européens une dramatique punition socio-économique.
L’actuel locataire de l’Élysée (inconscience ? Incompétence ? Calcul électoral ?) avait promis en 2018 de saborder une quinzaine de réacteurs en 15 ans avec l’adoption des « propositions » des 150 citoyens de la Convention Climat encadrée par des militants écologistes formatant les réponses.
Avait-il pris cette décision sous pression politique ? Y-a -t-il eu chantage ?
Heureusement, le Président macron semble avoir changé d’avis depuis son discours de Belfort du 10 février 2022. Dorénavant, il ne souhaite plus fermer de réacteurs nucléaires et il a déclaré : « Je souhaite que six EPR2 soient construits et que nous lancions les études sur la construction de 8 EPR2 additionnels ».
Les dirigeants de la France ont préparé depuis 20 ans une débâcle énergétique. Les Français ne la méritent pas, mais ils y ont participé par l’aveuglement (volontaire ?) d’une partie de ceux qu’ils ont élus.
La tentation totalitaire écologiste se traduira-t-elle dans les faits ? Le pire n’est jamais sûr… mais il faut rester vigilant !
3) La pulsion totalitaire des Verts
L’écologie politique contient les germes du totalitarisme le plus effrayant, tout comme le fascisme et le communisme auxquels elle emprunte certaines méthodes dans sa mise en œuvre et la propagande de ses concepts.
L’écologie sur la pente glissante de l’inquisition
Certes, il n’existe pas (encore) un dictateur écologiste démoniaque mû par la haine des hommes, mais un enchaînement d’actes anodins peut favoriser l’apparition d’une machine meurtrière.
Dans l’esprit d’Hitler existait une profonde confusion entre les communistes et les juifs (le « judéo-bolchevisme ») qui, à ses yeux, représentait la quintessence du mal.
Aujourd’hui, chez certains écologistes radicaux, une confusion existe entre la mondialisation industrielle et les capitalistes (le mondialo-capitalisme) qui serait à l’origine du réchauffement climatique et de la destruction de la planète.
Leurs « actions non violentes », de plus en plus violentes, exercent en réalité des violences passives en limitant des libertés fondamentales, dont celles de circuler.
Les Européens goberont-ils encore longtemps les mensonges de ces « maîtres en écologie » qui sévissent maintenant au plus haut niveau pour établir les lois ?
Une écologie politique dogmatique abuse les Français en voulant leur faire croire qu’ils pourront vivre de vent et de soleil. Sa volonté d’imposer rapidement des règles contraignantes et de formater la pensée pour atteindre le nirvana écologique rêvé se heurte aux réalités physiques, économiques et humaines.
Ignorant délibérément la relation étroite entre l’énergie et les progrès sociaux-économiques, certains écologistes catastrophistes préconisent un retour à la pauvreté et à la misère durable par la culpabilisation et par… la force.
Leur credo repose sur la décroissance qui passe par la réduction de la consommation d’énergie. Leur idéal obscurantiste vise à l’organisation autoritaire de privations et de contraintes sévères touchant l’habitat, les transports et au final les libertés individuelles.
Abusée par une propagande écologiste qui les berce d’illusions, ces militants vivent dans le déni des réalités physiques. Leur discours catastrophiste est un étalage d’accusations gratuites et de lamentations.
Ces activistes écologistes d’Extinction-Rebellion, de Greenpeace ou des Amis de la Terre, rêvent d’enrôler la jeunesse (lycéens et étudiants) dans leur combat. Ils vénèrent « l’exemple » de Greta Thunberg en brandissant des pancartes sur la menace du capitalisme pour la santé de la planète !
Cet endoctrinement, qui rappelle d’effroyables souvenirs avec l’embrigadement des jeunesses hitlériennes, est inquiétant. Ce travail d’influence insidieux a pour objectif de culpabiliser les adultes « irresponsables ».
Il est urgent que la raison revienne car ces questions environnementales sont suffisamment sérieuses pour éviter de les polluer avec des peurs irrationnelles.
« Le pire ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, ce sont les croyances ». (Friedrich Nietzsche)
Une politique écologiste suicidaire ?
Ces « chevaliers blancs » autoproclamés « sauveurs de la planète » pourraient conduire le Parlement à adopter une politique énergétique suicidaire pour notre pays sous la pression physique et l’intimidation d’une partie endoctrinée de la population.
Ainsi, à l’heure où la compétitivité de la France est devenue vitale dans une économie mondialisée, il reste à espérer que les élus de la nation dépasseront les clivages politiques et les considérations partisanes « déclinistes » pour orienter l’avenir des Français vers la richesse et leur éviter un effondrement social.
Ne pas le faire serait pire qu’une erreur, ce serait une faute devant les générations futures.
Un nouvel obscurantisme vert
Une nouvelle forme pernicieuse d’obscurantisme vert s’insinue dans les esprits au nom d’une valeur supérieure qui serait la Nature ou Gaïa. Dans ce monde idéalisé, les mensonges et la propagande submergent les arguments techniques et économiques. Ces méthodes s’inspirent d’idéologies despotiques aux couleurs variées (brune, noire, rouge,..) recyclées aujourd’hui dans la couleur verte.
Cette écologie coercitive masque ses intentions à la fois sous des concepts séduisants et lénifiants (le monde vivra d’amour et d’eau fraîche), et en brandissant des épouvantails diabolisant les transports (avions, voitures…), l’industrie, les insecticides…
En s’appuyant sur des dogmes partisans, ces apprentis sorciers dénués de toute compétence technique tentent d’influencer les lois dans des domaines industriels et économiques sans seulement entrevoir les graves conséquences sur le niveau de vie, le confort et la sécurité des Français.
Avec l’aide des grands médias, ces nouveaux gourous verts abreuvent les Français, y compris des enfants, d’arguments séduisants mais faux comme : « la croissance et l’emploi en France vont revenir en développant les énergies renouvelables ».
Mais, c’est le contraire qui se produit et se produira.
Lorsqu’un bateleur médiatique (élu ou non) se pose en défenseur de la planète au nom de l’écologie, il est persuadé de se trouver du côté des bons et des gentils. Tout ce qu’il promet va dans le sens d’une humanité plus solidaire, propre, autonome, responsable et juste. Les vérités premières qu’il assène deviennent une évidence. Ne pas les suivre relèverait de l’imbécilité et de l’égoïsme
Cette caste d’activistes et « d’experts », parfois autoproclamés, justifie doctement cet assassinat de la pensée rationnelle au nom de l’écologie en érigeant ses certitudes en dogme « irréfutable » et en s’arrogeant le droit de définir le Bien et le Mal.
Écologie et religion
Des écologistes et des religieux empruntent parfois des chemins parallèles, avec les mêmes discours, en utilisant de plus en plus des méthodes violentes pour faire triompher leurs causes.
L’écologie et la spiritualité, porteuses du meilleur et du pire, s’occupent respectivement de la protection de la nature et de l’âme. Ces deux forces remettent en cause la démocratie. Cette dernière laisse le dernier mot aux Hommes alors que les deux premières privilégient les valeurs naturelles et spirituelles considérées comme supérieures aux lois humaines. Elles s’opposent donc aux démocraties qui privilégient la liberté individuelle.
S’il existe une possibilité de détruire le Mal (aujourd’hui la civilisation occidentale), alors seuls les détenteurs du Bien (les militants écologistes) peuvent agir pour sauver la planète et l’humanité. Il faudrait être fou ou pervers pour s’y opposer.
Mais pour ces militants écologistes, sauver la planète et l’humanité implique la suppression de… la liberté individuelle !
Les prophètes violents sont communs entre l’écologie et les religions. L’écologie s’est appropriée le Bien et le Mal de telle sorte qu’après le marxisme une nouvelle idéologie apparaît : l’écologisme.
Dorénavant, des juges condamnent même des États au nom du climat, comme hier d’autres l’ont fait au nom de Dieu, du prolétariat ou de la race.
L’émergence des dérives sectaires et violentes (véganisme, antispécisme, attaque de centrales nucléaires…) n’est pas due au hasard.
Si les démocraties n’y prennent pas garde, elles pourraient être balayées par ces nouvelles forces qui conduiront à de nouveaux totalitarismes et des désastres catastrophiques.
Ces idéologies aux relents nauséabonds peuvent se targuer de beaux succès catastrophiques dans l’Histoire du monde. Les chemises brunes, noires, les foulards rouges, verts, et autres cols Mao sont autant de signes extérieurs de tyrannies ayant réussi brillamment, avant d’imploser devant les réalités économiques et physiques.
Pour le moment, l’écologie politique s’appuie sur des médias complaisants pour faire croire à sa légitimité. Mais son inconsistance se dévoilera un jour dans le monde réel. Sa volonté tyrannique se consumera alors sur le bûcher des réalités. Mais quand ?
Lorsque les supercheries se révèleront, il sera bien tard et le mal sera fait, et probablement pour longtemps.
Alors, assis sur un monde en ruines, une jeunesse soucieuse regardera à terre les folles illusions d’un monde effondré, car reposant sur du vent et du soleil, en se demandant benoîtement : « comment avons-nous pu en arriver là ? »
Une dictature verte en gestation ?
Les assassins de la liberté ont besoin de formulations creuses et grandiloquentes (« il faut sauver la planète ») qui émeuvent et rassemblent sous la bannière d’une écologie sympathique. Le pouvoir dictatorial s’impose ensuite. Les réfractaires « pollueurs » (par exemple des propriétaires de grosses voitures, de bateaux, ou d’avions) sont désignés à la vindicte médiatique et populaire.
Quelques siècles de pratique de ces méthodes détestables ne permettent pas toujours de discerner ces agissements pernicieux qui contrôlent la pensée. Ils ont l’apparence d’un déroulement logique et rationnel, alors qu’ils ne sont constitués que de syllogismes et de juxtapositions d’idées fausses martelées systématiquement.
Généralement, le peuple berné par la duplicité de ces manœuvres s’en aperçoit trop tard.
Le retour de l’obscurantisme
À l’opposé du siècle des Lumières et de son culte de la technique et du progrès, le XXIe siècle naissant affiche désormais sa défiance de la technique et scrute, derrière chacune de ses avancées, ses inconvénients pour la planète.
Au nom du dieu Nature, ce siècle marque le retour de la culpabilité de l’Homme, néfaste par essence à son environnement. Sa nécessaire contrition est liée au mythe d’une future apocalypse dont il serait responsable.
L’écologie politique brandit à la fois le spectre de la fin du monde et les délices d’un paradis perdu en manipulant les peurs.
La véritable écologie, c’est-à-dire la protection de l’environnement et l’arrêt du gaspillage des ressources, est une science qui fait appel à la technique, l’industrie, l’économie, ainsi qu’à la recherche.
Mais la politisation de l’écologie doit être redoutée car elle fait de la protection de la planète un projet prioritaire de société.
L’écologie politique ne doit pas être un fondement des relations sociales car les écologistes ne cherchent pas à résoudre les problèmes humains, sociaux ou économiques. Ils veulent avant tout créer une icône supérieure à l’Homme : la planète. Cette idole sacrée déciderait au-dessus de toute autorité humaine du bien et du mal.
Il ne s’agit donc plus d’un projet républicain mais d’une idéologie religieuse fondée sur un arbitraire, au nom de la sainte quête du développement éco-durable où les véritables scientifiques sont mis au pilori comme falsificateurs aux ordres des industriels.
La défiance du progrès
L’écologie moderne se méfie de la civilisation et de l’industrie. Elle préfère un repli sur elle-même dans lequel l’auto consommation, le retour à la nature primitive, à la frugalité et la « sobriété » deviennent des buts.
Ceux qui s’imaginent encore que l’écologie permettra d’aller vers un monde meilleur sont les dupes de l’histoire. Cette idéologie s’organise pour imposer une réduction du niveau de vie de l’humanité par la contrainte en détruisant le principal facteur de développement social et de compétitivité de toute économie : une énergie bon marché, en particulier l’électricité.
Aujourd’hui, l’écologie politique recherche le pouvoir pour faire de bonnes affaires financières. Elle veut obtenir le soutien financier des États et des… industriels honnis, c’est-à-dire de tous les contribuables et consommateurs, ces vilains pollueurs.
Dans cette optique, elle a besoin d’un système autoritaire qui lui permettra d’imposer sa vision pour, selon elle, « le bien de la planète ».
Des méthodes sournoises
Les écologistes politiques utilisent des méthodes sournoises aux relents dictatoriaux pour s’imposer au peuple récalcitrant. Pour imprégner les esprits, ils déploient une propagande médiatique tous azimuts afin de radicaliser, fanatiser, discréditer, jeter l’anathème, supprimer et interdire, toujours et encore au nom de la planète.
En poussant le raisonnement jusqu’au bout, le meilleur moyen de diminuer l’empreinte écologique de l’homme sur Terre est de l’exterminer pour le transformer en humus qui nourrira la Nature.
Finalement, se suicider serait bon pour la planète. Un bon humain, pour un « véritable écologiste », serait donc un humain mort.
Ainsi, sous sa vision écologique « ambitieuse » et idéaliste, le gentil écologiste Nicolas Hulot, comme dans la chanson de Jacques Dutronc, « a l’air sympa et attirant, mais, mais, mais… faites attention », c’est un dangereux bouffon !
Attention… l’écologie politique est dangereuse pour la démocratie et la liberté !