Le grand mensonge de la Transition énergétique
Par Michel Gay
Le grand mensonge de la Transition énergétique est de prétendre que les énergies renouvelables, notamment éoliennes et photovoltaïques, seraient en mesure de prendre le relais des énergies fossiles et du nucléaire.
Certes, beaucoup de pays d’un niveau de vie comparable à celui de la France vivent sans parc nucléaire,… mais ils ont comparativement beaucoup plus de centrales électriques à gaz ou à charbon.
La France est le seul pays au monde qui a débuté la véritable transition énergétique il y a 40 ans avec le démarrage d'un grand programme électronucléaire ! Notre pays assure déjà plus de 90% (dont nucléaire 75% et hydraulique 10%) de sa production d'électricité nationale sans combustible fossile et sans émission de gaz à effet de serre.
Pourtant, la plupart des médias et des hommes politiques, tous partis confondus, taisent consciencieusement cette réalité.
Dans l’indifférence quasi-générale de nos élites, le parc électronucléaire, un des derniers fleurons industriels en France, est menacé de réduction de puissance par la loi de Transition énergétique voté en août 2015, et confirmé fin novembre 2018 par le Président Macron.
Cette inconscience nationale est favorisée par l’anesthésie du grand enfumage des « énergies renouvelables qui sauveront la planète ».
Le véritable objectif de la loi de Transition énergétique n’est pas le réchauffement climatique dont le monde, et surtout l'Allemagne, se moque éperdument[1], ou la diminution de notre dépendance au gaz et au pétrole.
Non, le véritable objectif, notamment du parti écologiste, est la liquidation sournoise du parc électronucléaire français pour favoriser l'essor artificiel (subventionné) des éoliennes et des panneaux photovoltaïques. Accessoirement leurs subventions favorisent la consommation de gaz russe, notamment en Allemagne, pour alimenter les centrales à gaz de soutien la nuit et les jours sans vent. Gerhard Schroeder, l'ancien chancelier allemand, est Président de la société gazière Rosneft contrôlée par le groupe russe Gazprom…
Alors, les écologistes font jouer le ténor médiatique Nicolas Hulot, prétendant "qu’on nous a menti sur le coût du nucléaire". Les antinucléaires ont droit à tous les micros, et la presse diffuse généralement des papiers à charge avec des arguments d'une grossière indigence mais efficace pour faire peur au public afin qu’il accepte d’être taxé et imposé « pour sauver la planète et nos enfants ».
Nos médias regorgent de déclarations péremptoires et définitives de politico-écologistes qui ne se soucient jamais d'exactitude.
On exhibe aussi pour faire bonne mesure, quelques scientifiques de renom qui s'aventurent à des affirmations indignes de leur talent. Ce bombardement médiatique permanent et cette "préparation d’artillerie" visent à faire pression sur les décideurs politiques sur le thème de "l’acceptabilité" par le public.
En ces temps de chômage et de baisse de la production industrielle, le public prend lentement conscience que ce n’est peut-être pas le moment de s’appauvrir davantage en détériorant l’économie.
D’autant plus que le miracle allemand annoncé de l’énergie « verte » semble tourner au désastre. Depuis la mise en place de leur « tournant énergétique » (« energiewende ») le prix de l’électricité en augmentation rapide y est déjà deux fois plus élevé qu’en France et leurs émissions de gaz à effet de serre augmentent.
Alors, il faut continuer à effrayer les Français pour détourner l'attention et masquer la réalité.
Ainsi, dans les jours qui ont suivi l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima, des antinucléaires ont annoncé "un Becquerel par mètre cube d'air" au dessus de Paris, sans préciser ce que cela signifiait réellement. Le Becquerel (Bq) représente une désintégration d'atome par seconde.
Cette concentration inoffensive de radioactivité, d'ailleurs si infime qu'elle était non mesurable, résultait de simulations numériques couplées à des modèles météorologiques. L'unique objectif était de déclencher l'inquiétude des populations.
Cela impressionne toujours le public naturellement béotien en la matière, et les antinucléaires utilisent astucieusement ces chiffres avec une totale mauvaise foi.
Les médias devraient dénoncer ces manipulations qui ont pour but de fausser l’appréciation des décideurs politiques. Mais, ils ne le font pas, ou mal, parce qu'il y a collusion d'intérêts : "la peur, ça fait vendre coco"..., et chacun doit bien vivre.
Cependant, pourquoi les élus de la République qui, à la différence des médias, sont censés défendre l'intérêt général, ne disent-ils pas haut et fort la vérité ?
Peut-être ont-ils peur de leurs réactions, dont les « gilets jaunes » pourraient n’être qu’un début ?
Après avoir fait croire que les énergies renouvelables pourraient succéder aux énergies fossiles (gaz charbon, pétrole) et fissiles (uranium et thorium), comment dire aux Français qu'ils ont été trompés par le grand mensonge de la Transition énergétique et que l’avenir sera électrique, et donc nucléaire ?
[1] Déclaration de Sigmar Gabriel (AFP 27/6/2014), alors Vice Chancelier d’Allemagne et Ministre de l'énergie : "On ne peut pas à la fois sortir en même temps du nucléaire et du charbon". Cette phrase était une réponse au patron de la société norvégienne Statoil, Helge Lund, qui avait dit : "Pour nous, il est difficile d'imaginer comment vous [les Allemands] allez remplir vos engagements de réduction d'émissions de CO2".
La réponse de Sigmar Gabriel est limpide : les Allemands ne tiendront pas ces « engagements » qui « n’engagent que ceux qui les écoutent »…